Critique Manga Insomniaques #14

8
Insomniaques

par Tampopo24 le mar. 8 avril 2025 Staff

Sourire à la vie !

Un peu, un peu rapide et pourtant tout y est, comme la vie ! J’ai
été très heureuse de retrouver et dire au revoir à Ganta, Isaki et tous
leurs amis. Je me suis attachée à eux au fil des années et c’est avec
émotion mais sourire que j’ai refermé ce tome.

Pourtant, ce ne fut pas forcément facile.
On aborde quand même bien plus frontalement que d’habitude, dans ce
tome, la peur de la maladie et de la mort. J’ai trouvé très intéressant
ce focus souvent évité ou mélodramatisé dans les autres séries. Là, il y
a un réalisme bien plus prenant qui m’a justement serré la gorge. J’ai
eu la larme à l’oeil lorsque Ganta nous fait part de la peur qu’il a eu
face à la réalité de la maladie d’Isaki qu’il s’était figuré en lisant
mais qu’il n’avait pas réellement affronté avant de le voir. C’est tout à
fait ça et qu’est-ce que c’est écrit justement. Il n’y a jamais de
misérabilisme ici, juste des ados qui ont envie de croquer la vie et qui
sont frustrés.

Heureusement tout est bien qui finit bien
et c’est justement cette bouffée de fraîcheur qu’on recherche. La
fraîcheur et le réalisme de cette fin du lycée qui manga et inquiète :
normal on prépare l’avenir. Cette fraîcheur des relations humaines entre
ado : normal, ils sont jeunes et n’ont pas encore affronté les
vicissitudes de la vie. Cette fraîcheur des émotions : normal, ils sont
encore novice en la matière et ont pourtant lourd sur la patate. Mais
tout cela respire et nous aide à respirer nous aussi.

J’ai ainsi beaucoup aimé le focus sur
Ganta dans ce tome. Il devait résoudre ses appréhensions et l’autrice le
fait très bien, avec simplicité, que ce soit quand il perd pied face à
la réalité de la maladie d’Isaki ou quand enfin on lui parle de sa mère,
lui qui s’était mis tout le poids de la séparation de ses parents
dessus. Et un Ganta qu’on soulage de ces poids, c’est un autre Ganta, ce
que l’autrice résume si bien dans l’ultime page. C’est donc un superbe
message plein d’espoir.

En bref

Série d’amour et d’amitié, de poids et de libération, de peur et de réconfort, elle m’aura à chaque fois touchée en plein coeur que ce soit dans la solitude première de ces deux insomniaques, dans la révélation de leurs fragilités mais surtout dans l’équilibre qu’ils ont su trouver à deux et avec leurs camarades et famille, leur permettant de grandir et d’affronter les difficultés. Ce fut donc de bout en bout une lecture pleine d’émotion et de philosophie que je recommande à tous !

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Insomniaques
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